Les impôts prélèvent mais donnent également… Près de dix millions de Français vont recevoir un virement d’environ 600 euros de la part du fisc d’ici quelques jours.

Une belle surprise attend des millions de Français ce mois-ci. Dans moins de cinq jours, une coquette somme d’argent va venir se glisser sur leur compte bancaire. Certains pourront aussi la recevoir par chèque dans leur boite aux lettres. Mais, le plus surprenant avec cette bonne nouvelle, c’est que l’expéditeur du montant n’est autre que… les impôts ! Davantage connu pour ses prélèvements et ses contrôles, le fisc peut également être redevable envers de nombreux Français.

En effet, la Direction générale des finances publiques (DGFIP) va verser aux alentours du 15 et 16 janvier 2024 plusieurs milliards d’euros à environ 10 millions de Français. En moyenne, la somme allouée à chaque bénéficiaire est de 600 euros. Celles et ceux qui vont en profiter, sont les personnes qui ont effectué certaines dépenses bien précises. Les sommes déboursées donnent droit à des réductions ou à des crédits d’impôt. Voici les dépenses éligibles à ces avantages fiscaux : dons à une association, emploi d’un salarié à domicile (jardinier, femme de ménage etc…), emploi d’une nounou pour la garde d’enfant, frais de crèche, frais d’hébergement d’une personne en EHPAD, cotisations auprès d’une organisation syndicale, certains dispositifs d’investissement dans l’immobilier

Toutes ces dépenses sont mentionnées par les contribuables dans leur déclaration de revenus de l’année précédente, en l’occurrence l’année 2023. Or cette déclaration indique des sommes déboursées en 2022. Par exemple, un contribuable qui a fait un don à une association en 2022 doit indiquer cette dépense dans sa déclaration de revenus de 2023 et pourra ainsi percevoir un virement de la part des impôts en janvier 2024. Toutefois, si la personne n’a commencé à effectuer ces dépenses qu’en 2023 alors il faudra attendre 2025 pour qu’elle puisse jouir du versement des impôts.

En réalité, ce versement de l’administration fiscale sert principalement à réparer une forme d’injustice. En effet, les contribuables ne bénéficient pas immédiatement des crédits d’impôt alors que l’impôt sur le revenu leur est prélevé immédiatement via le prélèvement à la source. Aux yeux du fisc, ce sont donc des sommes avancées par ces derniers. Afin d’éviter que les bénéficiaires des crédits d’impôt ne payent tout de leur propre poche, l’administration fiscale leur verse un acompte qui équivaut à 60% de la somme totale de leur crédit d’impôt. Une manière de soulager leur pouvoir d’achat.

Concrètement, si un contribuable a droit à un crédit d’impôt de 1 000 euros au titre de sa déclaration 2023 sur des dépenses réalisées en 2022, alors il touchera 600 euros de la part du fisc en janvier 2024. Le reste de la somme lui sera versé en fin d’année.